les Actus
Sur cette page l'actualité apicole du moment au gré des contributions et sources d'information.
5 août 2025
Arista Bee Research lance dès fin juillet 2025 un outil en ligne conçu pour accompagner les apiculteurs professionnels et amateurs dans leur décision de traitement. Après avoir complété un questionnaire interactif rapide, l’utilisateur reçoit en quelques minutes des recommandations personnalisées, basées sur son contexte précis (nivaux d’infestation, période, conditions de rucher) pour déterminer s’il doit ou non agir — et avec quelle méthode. Validé par le CARI, ce système intuitif aide à structurer une approche raisonnée, évitant les automatismes et optimisant le timing des interventions.
📌 https://www.varroa-diagnostic.be/


5 Août : BEEGUARDS
Ce jour, BeeGuards rappelle que les acariens Tropilaelaps, soumis à déclaration obligatoire dans l’UE, constituent une menace sérieuse pour l’apiculture européenne. L’organisation mène actuellement des recherches en Géorgie et en Chine et a publié une brochure multilingue, ainsi qu’un webinaire avec Apimondia, pour sensibiliser la filière. Ses travaux ont déjà contribué à l’adaptation des protocoles de surveillance au niveau national et européen. Un site dédié tropilaelaps.info, offre désormais la ressource en ligne la plus complète sur ce parasite.
En savoir + :
Le projet BeeGuards, financé par l'Union européenne, vise à renforcer la résilience du secteur apicole européen. Il propose des pratiques de gestion dites durables, de nouvelles stratégies de sélection et des outils numériques et de prévision pour aider le secteur à s'adapter à un environnement en constante évolution.
Le projet étudie l'impact des facteurs abiotiques1 — pratiques de gestion, changement climatique, nutrition et limitations des ressources — sur l'émergence de stress biotiques2 qui menacent la santé des colonies et compromettent la résilience de l'apiculture européenne.
Quel apiculteur êtes-vous ?
Le consortium BeeGuards est coordonné par le Dr Cecilia Costa du Centre de recherche en agriculture et environnement du CREA en Italie. Il réunit 27 partenaires de 16 pays, dont des scientifiques, des apiculteurs, des associations apicoles et des entreprises de conseil et de technologie. Lancé en octobre 2023 pour une durée de quatre ans, le projet développe des solutions innovantes pour permettre au secteur apicole de s'adapter à un environnement en mutation.
BeeGuards adopte une approche multi-acteurs et a élaboré un programme de travail ouvert. Des études de terrain à l'échelle européenne évaluent des stratégies innovantes de gestion et de sélection, utilisant des ruches équipées d'outils de mesure technologiques. Des études complémentaires — immunologiques, comportementales, microbiologiques, pathologiques et écologiques — permettront de comprendre comment la gestion et le climat influencent les abeilles et autres pollinisateurs.

Le 26 novembre 2024, BeeGuards a annoncé la publication d'un nouvel eBook intitulé The Genetics of Selection in Honeybees, rédigé par Pim Brascamp, Aleksandar Uzunov, Piter Bijma et Manuel Du. Publié par l'Université de Wageningue, cet ouvrage de 44 pages (en anglais) vise à aider les éleveurs et les experts apicoles à approfondir leur compréhension des aspects subtils de la sélection des abeilles. Il est structuré en quatre chapitres :
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Objectif de l'élevage et critères de sélection : Ce chapitre discute de la définition des objectifs d'élevage et des critères de sélection, en mettant l'accent sur l'importance de choisir des traits pertinents pour l'amélioration des colonies d'abeilles.
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Génétique quantitative : Il introduit les concepts fondamentaux de la génétique quantitative (branche de la génétique qui étudie les caractères phénotypiques), tels que l'héritabilité, les corrélations génétiques et les réponses corrélées à la sélection, essentiels pour comprendre la transmission des traits et les effets de la sélection.
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Estimation de la valeur génétique : Ce chapitre présente les méthodes d'estimation des valeurs génétiques, y compris l'utilisation des pedigrees et des données de performance, pour identifier les abeilles les plus aptes à la reproduction.
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Sélection : Il aborde les stratégies de sélection, la gestion de la consanguinité et l'optimisation des programmes d'élevage pour maximiser le gain génétique tout en maintenant la diversité génétique.
Le livre est conçu comme un guide pratique pour la mise en œuvre de programmes de sélection efficaces chez les abeilles mellifères, en combinant des concepts théoriques avec des applications pratiques. Les auteurs encouragent les lecteurs à fournir des commentaires pour améliorer le contenu et le rendre plus accessible.
Disponible gratuitement en format PDF, les auteurs considèrent ce matériel comme un travail en cours et encouragent les commentaires et suggestions pour son amélioration.
Les membres de BeeGuards ont également découvert une colonie pleinement développée d'abeilles naines (Apis florea) à Malte, témoignant de l'expansion de cette espèce sur le continent européen. Voir l’article déjà publié sur le sujet : (ci dessous)
En conclusion, BeeGuards espère renforcer la résilience de l'apiculture européenne grâce à des outils et stratégies innovants, tout en favorisant la collaboration entre les acteurs du secteur pour répondre aux défis environnementaux présents et futurs.

APIS FLOREA

L'Apis florea, également connue sous le nom d'abeille naine rouge, est une espèce d'abeille mellifère originaire d'Asie du Sud et Sud-Est. Pourtant, une colonie pleinement établie de cette espèce a récemment été découverte en Europe, sur l'île de Malte.
Dès 1987, la présence d'A. florea a été signalée en Afrique, avec une population détectée à Khartoum (Soudan). Depuis, cette abeille a considérablement étendu son aire de répartition. À l'est, elle a atteint l'île de Taiwan, tandis qu'à l'ouest, elle a colonisé la Jordanie, la péninsule arabique et le nord-est de l'Afrique. D’ailleurs, les scientifiques prévoient une expansion continue de l'espèce sur le continent africain. Ils estiment qu’une progression vers le nord-ouest via l'Asie mineure, puis vers l'Europe, semble plausible. Cette hypothèse est renforcée par l'implantation de l'espèce en Jordanie et l'absence d'obstacles géographiques et environnementaux majeurs dans la région. La découverte maltaise confirme ce scénario, suggérant que la survie des colonies d'A. florea dans les conditions climatiques et environnementales du bassin méditerranéen est probable.
Voici quelques informations intéressantes sur cette espèce
L'Apis florea joue un rôle crucial dans la pollinisation des plantes au sein de son habitat naturel. Néanmoins, son exploitation en apiculture commerciale reste très limitée en raison de sa faible production de miel.
Taille : C'est l'une des plus petites espèces d'abeilles mellifères, mesurant environ 7-10 mm de long.
Habitat : Elle construit généralement son nid à l'air libre, souvent sur des branches d'arbres ou des buissons.
Comportement : Ces abeilles sont connues pour leur nature docile et leur faible tendance à piquer.
Production de miel : Bien qu'elles produisent du miel, leur rendement est généralement faible comparé à d'autres espèces d'abeilles mellifères.
Adaptation : L'Api florea est bien adaptée aux climats chauds et peut tolérer des températures élevées.
L'implantation d'A. florea à Malte représenterait un risque grave pour la biodiversité locale. Cette menace découle de la concurrence potentielle pour les ressources et les habitats, particulièrement dans un territoire abritant de nombreuses espèces endémiques et déjà soumis à de fortes pressions anthropiques. De plus, A. florea est porteuse de divers agents pathogènes nocifs. Son introduction dans de nouvelles zones pourrait donc mettre en péril la santé des abeilles occidentales (Apis mellifera) et des abeilles sauvages.
La vigilance et la surveillance sont de mise face à cette nouvelle situation. Il est crucial que les autorités et les apiculteurs locaux restent attentifs à l'évolution de la présence d'Apis florea sur l'île de Malte. Des mesures de suivi régulier et de contrôle doivent être mises en place pour évaluer l'impact potentiel de cette espèce sur l'écosystème local et prévenir une éventuelle propagation vers d'autres régions européennes.
Référence
Uzunov, A., Galea, T., Chen, C., Cilia, G., Costa, C., et Mifsud, D. (2024). Apis flore en Europe: premier rapport sur l'abeille naine à Malte. Journal of Apicultural Research, 1-4 https://doi.org/10.1080/00218839.2024.238688888

Miel et archéologie Le miel de Paestum révèle ses secrets
04 août 2025
🐝
En 1954, des archéologues mirent au jour un sanctuaire souterrain à Paestum, au sud de l’Italie, daté de 530‑510 av. J.-C. Huit jarres de bronze entouraient un lit rituel vide, signe de la présence symbolique d’une divinité. Elles contenaient un résidu cireux qui, pendant des décennies, fut interprété comme un mélange de graisses ou de résines, excluant le miel. Grâce aux progrès récents de la spectrométrie et de la protéomique, une nouvelle étude (Carvalho et al., 2025) vient bouleverser cette lecture.
Les chercheurs ont combiné plusieurs techniques : spectroscopie infrarouge, chromatographie gazeuse couplée à la spectrométrie de masse, chromatographie ionique et analyse protéomique. Ce dispositif a permis d’identifier des sucres hexosés et des produits de dégradation caractéristiques des saccharides, mais surtout des protéines majeures de gelée royale (MRJP‑1, MRJP‑2, MRJP‑3), marqueurs spécifiques d’Apis mellifera. Leur détection constitue une preuve directe de la présence de miel ou de rayons dans ces jarres, confirmant l’hypothèse d’offrandes apicoles.
Le miel, offrande d’immortalité
Dans les cultures grecque et romaine, le miel occupait une place rituelle centrale. Considéré comme une nourriture divine, il symbolisait sagesse et longévité. À Paestum, son dépôt auprès d’un lit rituel suggère un rôle de médiateur entre les hommes et la divinité. Cette interprétation renforce l’idée que les abeilles et leurs produits structuraient déjà l’économie, la symbolique et les pratiques religieuses méditerranéennes.
Enseignements pour l’apiculture actuelle
Au-delà de l’intérêt archéologique, ce travail démontre la remarquable stabilité des marqueurs biochimiques du miel sur 25 siècles. Pour les apiculteurs d’aujourd’hui, ces résultats rappellent l’importance de la traçabilité et de la certification, rendues possibles par des outils scientifiques de plus en plus précis. Les techniques utilisées ici, capables de distinguer la signature moléculaire du miel au sein d’une matrice complexe, trouvent des applications concrètes dans la lutte contre la fraude et l’authentification des miels commercialisés. Elles confirment aussi la place singulière du miel, à la fois produit agricole et héritage culturel.
Référence : pubs.acs.org/doi/pdf/10…

IMPORTATION MIEL UKRAINIEN
📢 Brèves | Un contingent de 35 000 tonnes sans droits de douane.
2 Août
Depuis l'invasion russe de février 2022, l'Union européenne a mis en place des mesures commerciales autonomes pour soutenir l'économie ukrainienne. Ces mesures ont suspendu tous les droits de douane et quotas sur les importations ukrainiennes, initialement pour une durée d'un an à partir de juin 2022. Elles ont ensuite été prolongées en 2023, puis à nouveau prolongées d'un an en 2024, jusqu'au 5 juin 2025.
Cependant, face aux inquiétudes de certains États membres concernant l'afflux de produits agricoles bon marché, la prolongation 2024-2025 a introduit un mécanisme de sauvegarde. Ce mécanisme plafonne les importations de produits "sensibles" (œufs, volailles, sucre, maïs, avoine et miel) bénéficiant de l'exemption de droits. Si le volume cumulé d'importations d'un de ces produits depuis le 1ᵉʳ janvier 2024 dépasse le seuil fixé (calculé sur la base des volumes moyens importés en 2021-2023), les droits de douane de l'accord UE-Ukraine sont alors rétablis pour le surplus.
Dans le cas du miel ukrainien, ce plafond de sauvegarde a été atteint durant l'été 2024. La Commission européenne a annoncé le 20 août 2024 que les importations de miel ukrainien avaient dépassé la limite autorisée (environ 44 417 tonnes pour l'année 2024, correspondant au volume moyen importé entre mi‑2021 et fin 2023). En conséquence, dès le 21 août 2024, le contingent tarifaire normal a été rétabli : les nouveaux envois de miel ukrainien dépassant ce volume sont à nouveau soumis aux droits de douane prévus par l'accord d'association UE-Ukraine.
Nouvel accord commercial UE-Ukraine (accord de 2025)
Parallèlement à ces mesures temporaires, l'UE et l'Ukraine ont négocié une modernisation de leur accord de libre-échange (Accord d'association incluant une Zone de libre-échange approfondi et complet, ZLEAC/DCFTA). Le 30 juin 2025, la Commission européenne a annoncé avoir conclu un accord de principe avec l'Ukraine sur la révision des dispositions commerciales. Cet accord modernisé vise à instaurer un cadre pérenne, prévisible et réciproque, s'inscrivant dans la perspective de l'adhésion future de l'Ukraine à l'UE. Il prévoit de nouvelles concessions douanières tout en tenant compte des secteurs agricoles sensibles pour les États membres.
En ce qui concerne les importations de miel ukrainien, le nouvel accord porte le contingent annuel exempté de droits de douane à 35 000 tonnes. Ainsi, jusqu'à 35 000 tonnes de miel ukrainien pourront être importées chaque année dans l'UE sans droits de douane dans ce régime révisé. Ce volume représente une augmentation considérable par rapport à la franchise précédente : le quota annuel initial (2016) n'était que d’environ 6 000 tonnes, le nouveau seuil de 35 000 t constituant une hausse de +483 %. Cette augmentation vise à pérenniser les volumes exportés par l'Ukraine durant la période des préférences autonomes¹, tout en les plafonnant en-deçà des pics observés sous le régime temporaire². En effet, les 35 000 t restent inférieures aux quantités qui avaient pu entrer en franchise totale pendant la guerre (plus de 44 000 t en 2024).
Cadre juridique : Cette révision s'inscrit dans le cadre de l'article 29 de l'accord d'association UE-Ukraine, qui prévoyait une réévaluation des conditions commerciales. L'accord de principe de juin 2025 doit encore être formalisé juridiquement : l'UE et l'Ukraine finaliseront les détails techniques et procéderont aux démarches d'approbation (côté UE, une décision du Conseil et du Parlement sera nécessaire pour entériner la modification des annexes tarifaires). Une fois en vigueur, le nouveau régime commercial sera d'une durée indéterminée, avec un mécanisme de révision périodique (les parties réexamineront les dispositions en 2028, pour éventuellement poursuivre la libéralisation selon les progrès d'intégration de l'Ukraine).
Des contradictions croissantes pour l’apiculture européenne
Si la décision est saluée comme un geste politique fort envers Kiev, elle suscite des inquiétudes croissantes dans les filières apicoles européennes. L’organisation BeeLife a alerté en juin 2025 sur les risques de ce nouvel accord, invitant ses membres à interpeller leurs ministères respectifs. Le paradoxe est manifeste : comment l’UE peut-elle se dire engagée à protéger ses filières sensibles, comme l’apiculture, tout en ouvrant massivement son marché à un miel à bas coût, dont la traçabilité demeure insuffisamment garantie ?
Le quota de 35 000 t représente une augmentation spectaculaire par rapport aux 6 000 t de franchise en vigueur depuis 2016, soit une hausse de +483 %. Cette progression intervient alors que le secteur apicole européen est déjà fragilisé : hausse des coûts de production, baisse de la consommation, concurrence accrue des importations extra‑européennes. Selon le European Honey Market Report (2024), l’UE ne couvre aujourd’hui que 60 % de ses besoins en miel, et une part non négligeable des importations s’avère non conforme aux normes de qualité européennes, en raison de fraudes (miel adultéré avec des sirops sucrés, étiquetages trompeurs, origines opaques).
Risques de fraude et déséquilibres de marché
Le premier semestre 2024 illustre cette vulnérabilité : les importations de miel ukrainien ont bondi de +85 %, atteignant 54 000 tonnes en six mois. Ce chiffre, largement supérieur au seuil annuel de sauvegarde (44 417 t), reflète la dynamique exceptionnelle observée avant la réintroduction des droits en août 2024. Une telle évolution soulève des interrogations sur la crédibilité des volumes déclarés et la traçabilité des produits. Or, la filière apicole européenne, déjà marquée par le vieillissement de ses effectifs et la complexité croissante des défis sanitaires et environnementaux, craint de subir une érosion durable. Enjeu majeur : l’apiculture ne se limite pas à la production de miel, elle assure aussi des services écosystémiques essentiels (pollinisation, maintien de la biodiversité, stabilité des paysages agricoles).
La traçabilité, condition sine qua non
Sans un système robuste et contraignant de traçabilité, l’extension des quotas douaniers apparaît problématique. À ce jour, l’UE ne dispose pas d’un suivi pleinement transparent « de la ruche à l’étagère ». Ce manque de contrôle ouvre la voie aux fraudes et fragilise la confiance des consommateurs. Plusieurs experts et organisations demandent donc que toute concession tarifaire soit assortie d’une clause de sauvegarde opérationnelle et de mécanismes de vérification renforcés.
Vers une stratégie plus cohérente ?
Le cas ukrainien s’inscrit dans un contexte plus large : d’autres accords commerciaux, avec le Mercosur (45 000 t) ou le Mexique (35 000 t), ajoutent encore des volumes significatifs de miel importé sans droits de douane. Or, l’UE manque de données consolidées et actualisées sur sa propre production, ce qui affaiblit la qualité de la décision politique. Les apiculteurs européens redoutent qu’une logique géopolitique à court terme ne finisse par affaiblir l’intégrité du marché intérieur et compromettre la durabilité de l’apiculture européenne.
En définitive, la concession de 35 000 tonnes de miel ukrainien sans droits de douane constitue un compromis géopolitique : soutien économique et diplomatique à l’Ukraine, mais au prix d’un risque accru pour la viabilité de la filière apicole européenne. Pour que cette ouverture ne se traduise pas par une crise sectorielle, l’UE devra impérativement renforcer ses outils de contrôle, garantir une traçabilité complète et évaluer la cohérence de ses choix commerciaux avec ses propres objectifs de durabilité et de souveraineté alimentaire.
Références
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Communiqué de la Commission européenne, 30 juin 2025.
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https://ec.europa.eu/commission/presscorner/api/files/document/print/en/ip_25_1672/IP_25_1672_EN.pdf
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Règlement (UE) 2024/1392 du 14 mai 2024 et annonce de la Commission du 20 août 2024 (contingent miel).https://www.stmra.fr/sites/default/files/inline-files/Avis aux importateurs de miel originaire d’Ukraine.pdf
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Accord UE-Ukraine modernisé (détails des quotas au 4 juillet 2025). https://www.reussir.fr/lesmarches/lue-et-lukraine-trouvent-un-accord-quelles-clauses-pour-les-filieres-agricoles
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Déclarations du représentant ukrainien au commerce Taras Kachka
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.https://en.interfax.com.ua/news/general/1085214.html
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Toute l’Europe (actualité du 28 mars 2024). https://www.touteleurope.eu/l-ue-dans-le-monde/les-vingt-sept-s-accordent-sur-un-durcissement-des-restrictions-pour-les-produits-ukrainiens-sans-toutefois-plafonner-le-ble/
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Euractiv (20 août 2024). https://www.euractiv.fr/section/economie/news/lue-retablit-des-droits-de-douane-pour-le-miel-ukrainien
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BeeLife The Hidden Sting: Contradictions in the EU’s Push for Ukrainian Honey Imports. https://www.bee-life.eu/post/the-hidden-sting-contradictions-in-the-eu-s-push-for-ukrainian-honey-imports
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La période des préférences autonomes désigne la période durant laquelle l'Union européenne a suspendu tous les droits de douane et quotas sur les importations ukrainiennes suite à l'invasion russe de février 2022. Ces mesures commerciales autonomes, mises en place initialement pour un an à partir de juin 2022 puis prolongées jusqu'en juin 2025, visaient à soutenir l'économie ukrainienne pendant le conflit.
2
Le régime temporaire désigne les mesures commerciales autonomes mises en place par l'Union européenne suite à l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022. Ces mesures, initialement prévues pour un an à partir de juin 2022 puis prolongées jusqu'en juin 2025, ont suspendu tous les droits de douane et quotas sur les importations ukrainiennes, y compris le miel. Durant cette période, les importations de miel ukrainien ont pu atteindre des volumes très élevés (plus de 44 000 tonnes en 2024).


Samedi 28 juin 2025
Une matinée à double objectifs. Distribution des commandes de médicaments de traitement anti varroa, formation continue ( voir la page dédié Formation continue )
Bien préparée tout au long de la journée du vendredi 27 la séance de distribution a été d'une très bonne fluidité, pas de queue ou d'attente, Brigitte s'occupait de l'émargement des récipiendaires et la distribution a été rapide.
Café croissants attendaient les visiteurs pour la bone convivialité du moment.
Une grand remerciement Jérôme et Marie pour tout le travail fastidieux que cette opération a généré en amont et Christophe le président a souligné et félicité leur engagement au service de tous les membres du GDSA25.
Les laboratoires nous ont fait défaut sur quelques produits comme les poches de 4 bandes APIVAR et les Poches de 60 bandes APIVAR mais relancés dès lundi à venir il ne sera pas manqué de faire parvenir ces oublis dès réception.
La distribution s'achevant place était donnée aux intervenantes pour participer à la formation théorique continue sur les thèmes suivants, la Loque européenne & américaine, le virus ECBV dit de la paralysie chronique par Sandra Bourdet et l'intérêt de la biotechnique de l'encagement des reines pour lutter contre la propagation du Varroa Destructor par Marie Vacher. ( Voir la page "formation continue")
20 juin 2025
Pluie et miellée, un fragile équilibre
Philippe Royer·Jun 19
Les aléas climatiques ont toujours rythmé la vie de l’apiculteur. Parmi eux, la pluie et les orages occupent une place singulière. Fréquents au printemps et en été, ils peuvent jouer un rôle décisif sur la dynamique des miellées. Si l’on sait que les abeilles volent peu, voire pas du tout, en cas d’averse, les conséquences ne se limitent pas à une simple réduction de l’activité de butinage.
Lire la suite
19 juin 2025
🐝 À découvrir : la plateforme diagnostic.arthropologi…
diagnostic.arthropologi… est une plateforme collaborative lancée le 16 juin 2025 par Arthropologia et l’Office français de la biodiversité (OFB). Elle vise à soutenir toutes les initiatives en faveur des insectes pollinisateurs — domestiques comme sauvages.
🔍 Ressources pratiques Des guides classés par usages (jardins, espaces verts, voirie, agriculture), des webinaires et des retours d’expérience territoriaux.
🛠️ Un outil de diagnostic personnalisé Avec Diag’ pollinis’Actions (diagnostic.arthropologi…), évaluez la qualité de votre environnement apicole et identifiez les actions à mettre en place : floraison, abris, gestion différenciée, sensibilisation…
🌼 Pourquoi c’est utile aux apiculteurs ? La plateforme permet de mieux articuler apiculture et préservation des pollinisateurs sauvages. Elle favorise l’intégration des apiculteurs dans des projets locaux de protection de la biodiversité.
📌 Plus d’infos et documents à télécharger : 👉 diagnostic.arthropologi…
16 juin 2025
🐝 À l’occasion de sa promotion estivale, les éditions Quae proposent du 16 au 26 juin 2025 une offre attractive : pour deux ebooks achetés, un troisième est offert parmi une sélection de titres numériques.
Parmi les ouvrages concernés figure La démocratie chez les abeilles de Thomas D. Seeley, proposé au prix exceptionnel de 4,99 € en version ebook. Ce livre de référence explore avec rigueur scientifique la manière dont les abeilles prennent collectivement leurs décisions lors de l’essaimage, sans chef ni hiérarchie — un modèle fascinant d’intelligence collective.
Une lecture à la fois accessible et documentée, à ne pas manquer dans le cadre de cette offre limitée.
7 juin 2025
La bondrée apivore, une espèce prédatrice alliée des apiculteurs
Philippe Royer·Jun 17
Alors que le frelon asiatique ou à pattes jaunes (Vespa velutina) continue d’imposer sa pression sur les ruchers européens, une étude récente menée en Galice (Espagne) met en lumière un allié naturel complètement négligé : la bondrée apivore (Pernis apivorus


Une nouvelle approche pour lutter contre Varroa destructor
Un espoir de lutte naturelle grâce à un agent de biocontrôle fongique.
Depuis plusieurs décennies, Varroa destructor constitue une menace majeure pour l'abeille domestique (Apis mellifera). Vous le savez, ce parasite affaiblit les colonies en se nourrissant de leur hémolymphe et en transmettant divers virus. Face à des méthodes de lutte qui cherchent à s’améliorer et aux problèmes de résistance que rencontre les méthodes conventionnelles, une étude récente ouvre une nouvelle voie : l'utilisation de champignons entomopathogènes.
Une solution biologique prometteuse
Publiée en 2018 dans Acarologia, publication scientifique consacrée à l'acarologie, cette étude innovante se concentre sur l'analyse des effets du champignon entomopathogène Metarhizium anisopliae var. anisopliae BIPESCO 5, une souche particulièrement prometteuse. Dans le cadre d'expériences contrôlées en laboratoire, les chercheurs ont minutieusement étudié l'impact de la présence de spores fongiques sur la surface corporelle des abeilles et comment cette présence influence significativement le comportement de sélection d'hôte chez Varroa destructor, un aspect crucial pour comprendre la dynamique parasite-hôte.
Les résultats sont prometteurs. Les tests comportementaux ont démontré que les acariens évitaient systématiquement les abeilles porteuses de spores fongiques, préférant nettement se fixer sur les abeilles non traitées. Cet effet répulsif significatif marque une avancée importante dans le biocontrôle du parasite.
Qu'est-ce qu'un champignon entomopathogène ?
Les champignons entomopathogènes sont des micro-organismes qui infectent et tuent les insectes et autres arthropodes. Ils agissent en pénétrant la cuticule de leur hôte, proliférant à l’intérieur de son corps et libérant des toxines. Parmi les espèces les plus utilisées en biocontrôle, on retrouve Metarhizium anisopliae et Beauveria bassiana. Ces champignons présentent plusieurs avantages :
Spécificité élevée : Ils ciblent principalement les organismes nuisibles sans affecter les autres espèces.
Respect de l’environnement : Contrairement aux pesticides chimiques, ils ne laissent pas de résidus toxiques.
Résistance réduite : Les parasites développent moins fréquemment des résistances face aux champignons. Ces propriétés en font des candidats idéaux pour la gestion durable des parasites dans l’agriculture et l’apiculture.

Doryphore de la pomme de terre (Leptinotarsa decemlineata) tué par Beauveria bassiana, un champignon qui cause la muscardine blanche et sert d'insecticide biologique contre les ravageurs.
Amélioration grâce à l'évolution dirigée
Une étude complémentaire, publiée en 2021 dans Scientific Reports, présente une version améliorée du champignon Metarhizium brunneum. La nouvelle souche JH1078, développée par évolution dirigée, survit ainsi aux températures élevées des ruches (35 °C). Elle démontre une meilleure germination et croissance, rivalisant avec l'efficacité des traitements chimiques traditionnels comme l'acide oxalique, sans effets négatifs sur les colonies.
Identification d'ennemi naturels supplémentaires
Une autre publication récente (novembre 2024) dans Biocontrol Science and Technology a identifié de nouveaux ennemis naturels de Varroa destructor dans l'est de l'Amérique du Nord. Les champignons entomopathogènes Metarhizium anisopliae et Beauveria bassiana se sont révélés capables d'infecter et d'éliminer Varroa destructor.
Bien que ces résultats supplémentaires renforcent le potentiel du biocontrôle fongique, leur efficacité varie selon les conditions environnementales et les souches utilisées. Des recherches complémentaires permettront d'identifier les souches optimales et leurs méthodes d'application. Il faut donc patienter.
Perspectives d'avenir et conclusions
Malgré ces avancées prometteuses, l'évaluation de ces champignons en conditions réelles reste nécessaire. Des interrogations persistent notamment sur leurs interactions avec les colonies d'abeilles et leurs effets sur la santé globale des ruches et sur les effets éventuels sur les produits de la ruche.
Le biocontrôle fongique, notamment par Metarhizium anisopliae et la souche JH1078 de Metarhizium brunneum, représente une approche prometteuse contre Varroa destructor, bien que son efficacité reste à confirmer à grande échelle. Cette alternative aux méthodes conventionnelles pourrait potentiellement transformer la lutte antiparasitaire en apiculture, sous réserve d'une validation des protocoles d'application.
La découverte d'agents supplémentaires comme Beauveria bassiana enrichit l'arsenal disponible, mais souligne également la nécessité de développer des stratégie adaptées et validées.
Nous restons en veille, l’avenir nous dira si ces voies sont véritablement sérieuses et que la recherche continue !
En résumé
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Varroa destructor représente une menace majeure pour l'abeille domestique, affaiblissant les colonies et transmettant des virus.
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Les champignons entomopathogènes, notamment Metarhizium anisopliae et Metarhizium brunneum, montrent un potentiel prometteur comme agents de biocontrôle.
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La souche JH1078 de M. brunneum, développée par évolution dirigée, survit aux températures des ruches et rivalise avec les traitements chimiques.
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Ces solutions biologiques offrent des avantages significatifs : spécificité élevée, respect de l'environnement et risque réduit de résistance.
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Bien que prometteurs, ces traitements nécessitent encore une validation à grande échelle et une évaluation approfondie de leurs effets sur la santé globale des ruches.
Ressources
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Fernández-Ferrari, María Celeste ; Angeli, Sergio and Schausberger, Peter. 2018 - Volume: 58 Issue: 2 pages: 287-295 ; Effects of Metarhizium anisopliae on host choice of the bee-parasitic mite Varroa destructor, Reinbacher. https://doi.org/10.24349/acarologia/20184241
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Han, J.O., Naeger, N.L., Hopkins, B.K. et al. Directed evolution of Metarhizium fungus improves its biocontrol efficacy against Varroa mites in honey bee colonies. Sci Rep 11, 10582 (2021).
https://doi.org/10.1038/s41598-021-89811-2 -
Posada-Flórez, F., Sonenshine, D., Evans, J., Boncristiani, D., Pava-Ripoll, M., & Cook, S. (2024). Natural enemies of Varroa destructor identified from Eastern North American honey bee colonies: a biological survey of candidates for mite control from Maryland, USA. Biocontrol Science and Technology, 35(1), 52–70.
https://doi.org/10.1080/09583157.2024.2430469

Ce podcast propose une synthèse de l’article « Rôle des abeilles domestiques dans la pollinisation », à retrouver sur media.lactudesapiculteurs.fr
Pour écouter le pod cast cliquez sur le lien ci dessous ou recopiez le dans votre navigateur :
https://open.substack.com/pub/apiculteurs/p/la-vraie-histoire-de-la-pollinisation?r=5vrdlv&utm_campaign=post&utm_medium=email


L'économie illusoire en apiculture
#77 | Pratique | Idées reçues | Quand économiser coûte plus cher
Certaines décisions prises dans une logique d’économie immédiate peuvent s’avérer contre-productives à moyen et long terme. Cet article met en lumière les choix qui, sous couvert de rationalisation des dépenses, conduisent paradoxalement à des pertes financières, sanitaires et productives plus importantes.
Le coût réel des traitements contre Varroa destructor
Le V. destructor demeure l’un des principaux facteurs de pertes de colonies en Europe. Pourtant, certains apiculteurs hésitent encore à investir dans des traitements adaptés, perçus comme trop onéreux.
En réalité, le calcul économique est sans appel : le traitement annuel par ruche coûte en moyenne 7,50 € (hiver, été), tandis que le remplacement d’une colonie perdue peut s’élever à environ 200 €, sans compter les pertes indirectes liées à la baisse de production de miel, à l’effondrement de la dynamique de la colonie, ou au temps passé à reconstruire la population. Selon plusieurs études, dont celles de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES), le non-traitement entraîne une surmortalité hivernale pouvant dépasser 30 %.
👉 Conclusion : ne pas traiter revient à hypothéquer la saison suivante. Ce n’est pas une économie, mais une dette différée.

Alimentation hivernale : le dilemme entre miel et sirop.
Certains apiculteurs préfèrent laisser aux abeilles les hausses pleines de miel pour passer l’hiver, dans l’idée de leur offrir un aliment naturel. Ce choix, bien intentionné, a pourtant des conséquences économiques notables.
Le miel conservé dans la ruche représente un manque à gagner direct : chaque hausse non récoltée est autant de produits invendus. À l’inverse, une alimentation au sirop de sucre bien dosée et administrée au bon moment permet de couvrir les besoins hivernaux à moindre coût.
Aucune étude n’a démontré que les abeilles survivent mieux avec du miel qu’avec un sirop adapté. Toutefois, la qualité du sirop, sa composition et sa conservation sont des éléments à maîtriser pour garantir une bonne assimilation sans risques de fermentation.
👉 Conseil : réserver le miel aux marchés, et le sirop à l’hivernage, tout en assurant une bonne gestion des réserves.

Reines à bas prix : de fausses bonnes affaires
L’achat de reines peu coûteuses, issues de filières peu contrôlées ou importées sans traçabilité, expose l’exploitation à de nombreux risques : agressivité des colonies, mauvaise tenue sur le couvain, sensibilité accrue aux maladies.
Investir dans des reines sélectionnées, provenant d’élevages “certifiés”, garantit une meilleure performance globale : douceur, ponte régulière, rusticité. À titre d’exemple, une reine à bas coût peut être vectrice de virus comme le DWV (Deformed Wing Virus), dont les effets à long terme sont délétères.
👉 Astuce : intégrer l’achat de reines de qualité dans le plan d’exploitation plutôt que le considérer comme un coût exceptionnel.
Les coûts invisibles de l’improvisation
Derrière chaque ruche mal suivie ou chaque saison mal préparée, se cachent des pertes difficilement quantifiables : récoltes manquées, essaims perdus, interventions d’urgence coûteuses. Ces « coûts invisibles » résultent d’un manque d’anticipation.
Un exemple fréquent : un apiculteur qui manque de hausses lors d’une miellée de colza verra non seulement son miel cristalliser dans les cadres, mais risque aussi l’essaimage de ses colonies, avec les pertes de productivité que cela implique.
👉 Règle d’or : planifier, vérifier, et anticiper. L’improvisation coûte plus cher que l’investissement en temps.
La formation, un investissement stratégique
L’apiculture exige aujourd’hui des compétences sans cesse actualisées. S’informer des avancées scientifiques, participer à des stages, échanger avec des apiculteurs expérimentés sont autant de moyens d’éviter les erreurs coûteuses.
La formation permet également de mieux prévoir ses besoins en matériel, d’optimiser les dépenses, et d’adapter ses pratiques aux conditions locales. C’est un levier essentiel de performance économique, même à l’échelle d’un petit rucher.
👉 À retenir : la formation prévient bien plus d’erreurs qu’elle ne coûte d’argent.

Étude de rentabilité : un exemple concret à petite échelle
Prenons l’exemple d’un apiculteur amateur disposant de quatre ruches. Voici une projection réaliste de rentabilité sur trois années :
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Année 1 : Dépenses de 1 320 €, correspondant à l’achat de quatre ruches complètes (330 € chacune, incluant ruche, essaim, nourrisseur, cire, cadres et matériel de base). Les revenus, principalement issus de la vente de miel (environ 20 kg par ruche à 15 €/kg, soit 300 € par ruche), s’élèvent à environ 1 200 € pour quatre ruches. Résultat : un déficit de 120 €.
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Année 2 : Les investissements majeurs étant réalisés, les charges diminuent considérablement (300 €), couvrant essentiellement l’alimentation hivernale, les traitements sanitaires et l’entretien. Les revenus se maintiennent à 1 200 €, générant un bénéfice net de 900 €. Ces charges incluent le nourrissement, les traitements sanitaires, la cire gaufrée, les consommables de conditionnement (pots, étiquettes), ainsi que les frais de déplacement ou d’entretien courant.
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Année 3 : Dans les mêmes conditions, l’activité reste globalement stable, mais avec un investissement complémentaire de 60 € pour le renouvellement de deux reines (30 € chacune). Les dépenses annuelles s’élèvent donc à 360 €, générant un bénéfice net de 840 €.
👉 Conclusion : le cumul sur trois ans s’élève donc à +1 620 €, ce qui signifie que l’investissement initial est non seulement amorti, mais que le rucher devient une source de revenus complémentaires. À noter toutefois que cette projection suppose une stabilité des rendements. En cas de conditions défavorables (sécheresse, miellée écourtée, essaimages), une baisse de production à 10 kg/ruche réduirait les revenus de moitié, rendant la rentabilité plus lente. Une marge de sécurité reste donc indispensable. La vente ponctuelle d’essaims (entre 60 et 80 € pièce) peut également compléter les revenus et sécuriser l’équilibre économique dès la deuxième année.

Encadré complémentaire : éléments à pondérer dans l'analyse économique
L'exemple présenté repose sur des hypothèses moyennes et favorables. Il convient de garder à l'esprit plusieurs facteurs pouvant influencer significativement la rentabilité réelle d’un petit rucher :
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Variabilité des rendements : selon les conditions climatiques, florales ou sanitaires, une ruche peut produire entre 10 kg et 30 kg de miel par an. Le modèle repose sur une moyenne de 20 kg/ruche/an.
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Fluctuation des prix de vente : le miel peut se vendre entre 10 € et 20 €/kg selon sa nature, son conditionnement et le canal de distribution. Le prix de 15 €/kg retenu ici correspond à une vente directe bien valorisée.
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Coûts non comptabilisés : le modèle ne valorise pas le temps de travail de l’apiculteur, souvent important pour l’extraction, le conditionnement ou la gestion des colonies.
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Effet d’échelle : une exploitation plus importante permettrait de mutualiser certains coûts (matériel, élevage de reines), mais complexifie aussi la gestion et augmente les risques.
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Aléas sanitaires et environnementaux : les pertes de colonies, les sécheresses ou intoxications peuvent compromettre une saison. Une année blanche n’est jamais à exclure.
👉 En résumé, cette simulation reste un scénario-type. Elle illustre le potentiel d’un petit rucher géré rigoureusement, mais ne garantit pas une rentabilité automatique. La diversification (vente d’essaims, produits transformés) et la prudence financière restent les meilleurs alliés de l’apiculteur amateur.
Pour une apiculture raisonnée et viable
L’apiculture est une activité passionnante, mais elle repose sur des fondations techniques et économiques solides. Les économies de court terme — renoncer aux traitements, improviser la saison, acheter à bas prix — sont bien souvent des paris perdants.
Investir dans la santé des colonies, dans la planification de la saison, dans du matériel adapté et dans la formation personnelle constitue non seulement une stratégie plus durable, mais également plus rentable. Car en apiculture, ce qui semble coûter aujourd’hui peut sauver la récolte de demain.
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Références
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L’apiculture française à la loupe | La Volonté Paysanne
https://lavolontepaysanne.fr/lapiculture-francaise-a-la-loupe/ -
18 à 20 kg de miel en moyenne par ruche | Journal Paysan Breton
https://www.paysan-breton.fr/2019/01/18-a-20-kg-de-miel-en-moyenne-par-ruche/ -
Observatoire de la production de miel et gelée royale | France Agrimer
https://www.franceagrimer.fr/content/download/64874/document/SYN-%20MIEL- %20Observatoire%20miel%20et%20GR%202019.pdf -
Enquête sur les prix des miels en France | UNAF
https://www.unaf-apiculture.info/actualites/enquete-sur-les-prix-des-miels-en-france.html -
Rentabilité d'une ruche : Guide pour apiculteurs | CoachsDeManager https://www.coachsdemanager.fr/actu/118/quelle-est-la-rentabilite-d-une-ruche-pour-un-apiculteur
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Analyse des retours de l’enquête relative aux mortalités hivernales de colonies d’abeilles | ADA AURA, ESA piloté par l’ANSES
https://www.frgdsaura.fr/assets/uploads/GDS%20RA%20Apiculture/Enqu%C3%AAte%20mortalit%C3%A9/Rapport_ENMHA_AURA_2021-2022-VF.pdf
